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Articles de presse

La société civile globalement satisfaite de la nouvelel stratégie" des donateurs

Après la réunion du CG

La société civile globalement satisfaite de la “nouvelle stratégie” des donateurs

Les représentants de la société civile réunis le 30 novembre dernier pour adresser leurs recommandations au gouvernement et aux donateurs ont-ils été entendus lors de la réunion du Groupe consultatif qui s’est achevée mardi? Kek Galabru, présidente de la Licadho qui coordonnait ce forum, se réjouit en tout cas du changement de stratégie des bailleurs de fonds. “Nous sommes satisfaits car nous avions demandé aux donateurs qu’ils parlent d’une seule voix, afin de mieux coordonner leurs actions et de mieux se faire entendre du gouvernement. Et c’est ce qui s’est passé”, se félicite-t-elle.

Pour la première fois cette année, les représentants de chaque bailleur de fonds se sont répartis les tâches lorsqu’il s’est agi de faire entendre au gouvernement les réformes qu’ils jugeaient prioritaires. A charge pour l’ambassadeur de France de plaider pour une réforme du système judiciaire quand l’américain insistait sur la nécessité de lutter contre la corruption, que l’Allemagne se chargeait de la décentralisation, l’Australie de l’agriculture, le Japon des infrastructures, ou le FMI des finances publiques.

Tung Saray, président d’Adhoc, se félicite également que gouvernement et donateurs aient convenu de se rencontrer tous les trois mois (la prochaine réunion aura lieu le 7 mars 2005) afin de mesurer les progrès effectués dans l’agenda des réformes. Jusqu’à cette année, ils ne faisaient le point qu’une fois l’an, c’est-à-dire pendant la réunion du Groupe consultatif. “C’est une avancée, mais je reste prudent : il va s’agir de parler du fond et de ne pas se contenter de belles paroles”, tempère-t-il. Autre requête de la société civile satisfaite mardi : le communiqué final mentionne noir sur blanc que le montant des aides futures dépendra des performances du gouvernement. “Il s’agit là d’un signal sérieux, estime Tung Saray. Bien sûr, il n’est pas envisageable de couper les vivres au pays, mais sans porter préjudice aux différents programmes, on peut jouer sur la part de l’aide qui finance directement le budget de l’Etat”.

L’ambassadeur du Danemark avait noté pendant la réunion les progrès accomplis en matière d’efficacité de l’aide internationale. Un cadre général de coopération entre le gouvernement et les donateurs, défini en septembre, prévoit ainsi d’harmoniser le soutien international avec la stratégie de l’exécutif cambodgien, et de renforcer ce partenariat à travers des groupes techniques conjoints. L’ambassadeur avait néanmoins soulevé quelques problèmes de poids, parmi lesquels le coût démesuré de l’assistance technique : le nombre de conseillers techniques est estimé à 800 personnes, et l’assistance a pesé en 2001 pour 162 millions de dollars, soit 21% des dépenses totales du gouvernement et surtout plus que ce que l’exécutif cambodgien dépense pour ses propres salaires.

S’agissant du montant de l’enveloppe pour 2005, en légère baisse par rapport aux promesses précédentes, Kek Galabru tient à noter qu’un pays comme le Viêt-nam a au contraire vu son aide augmenter de façon significative, passant de 2,8 milliards de dollars en 2004 à 3,4 milliards l’an prochain. Si la société civile n’a jamais réclamé une diminution de cette manne, dont le pays ne peut se passer, cette comparaison souligne les mauvaises performances du gouvernement et rappelle à Phnom Penh qu’il est en concurrence avec d’autres pays également tributaires de l’assistance internationale. Soren Seelow

 






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Ensemble pour Sre Ambel